Un an de prison ferme pour avoir proféré des menaces de mort sur twitter

TW Propos violent, menaces de mort « J’organise ça pour l’AID, ça sera notre mouton pour l’AID », c’est le message dénué de toute ambiguïté qu’un sympathisant de DAECH a envoyé à un écrivain, spécialiste du terrorisme, accompagné de la photographie d’un pistolet et du drapeau de l’Etat Islamique. D’autres tweets, préoccupants, avaient été posté par l’auteur de ce message : « y’a un fourgon de CRS devant chez lui mais passe 14 h ils prennent l’apéro, tu passera tranquille! » ou encore « repent toi avant qu’il soit trop tard »
Devant les tribunaux, il a tenté de modérer la portée de ses propos en affirmant que c’était de l’humour "noir", et qu’il faisait simplement usage de sa liberté d’expression. Cependant, le TGI de Bordeaux (01/03/2017) a considéré que ces menaces étaient « matérialisées » et que les propos tenus par leur auteur, aussi bien pendant sa garde à vue que lors des débats, où il affirmé que son intention était bien de « faire peur » et que c’était de l’humour « un peu comme Charlie Hebdo »… D’autres fait avaient alarmés les juges, notamment le fait qu’il avait acheté une hache neuve sans justifier l’utilité de son achat ; qu’il connaisse l’adresse de la victime ; que les CRS devant ledit domicile effectuaient bien un ravitaillement à 14H, qu'il se soit violemment attaqué à deux policiers pendant sa détention ; qu'il ait refusé de se soumettre à des prélèvement biologique ou encore qu’il se soit lancé dans une longue diatribe contre l’écrivain, ses prises de position et son travail, « travail qu’il connaît à l’évidence très bien », précise le jugement. La loi n’impose pas de démontrer que l’auteur des menaces avait l’intention de les mettre à exécution, mais uniquement que celles-ci étaient sérieuses. Le tribunal s’est dit inquiet de l’impulsivité, de l’agressivité et du mépris affiché pour les lois de la Républiques du prévenu, et l’a donc condamné à un an de prison ferme.