Condamnée pour avoir relayé la rumeur

Kelly, jeune béthunoise, discute avec ses ami.e.s, et n’en croit pas ses oreilles : quelqu’un aurait vu une jeune fille se faire malmener par les videurs de la discothèque « Le Whizz », si l’on en croit la rumeur, la jeune fille aurait finit par terre, les côtes cassées. Révoltée, Kelly s’empresse de pianoter sur son clavier d’ordinateur « Le Wizz en justice ! Dans la soirée de samedi les videurs ont jeté une jeune fille dehors … cote casser ! ; Alors samedi les videurs du Whizz n’ont pas fait que jeter la jeune fille inanimé dehors … un grand n’importe quoi » et en fière redresseur de torts, publie immédiatement le message sur Facebook, avec le sentiment du devoir accompli. Malheureusement, la rumeur était fausse et le patron de la discothèque, un poil rancunier, s’empresse d’attaquer la jeune fille en diffamation pour avoir publié des propos portant atteinte à sa dignité et à son honneur, du moins à celle de ses videurs. Etonnamment, les juges ne soulèvent pas la bonne foi de la jeune fille, ni son avocat d’ailleurs qui évoque pour sa seule défense son absence de condamnation antérieures. Peut être ne l'a-t-il pas jugé nécessaire, la jeune fille n'ayant pas manifestement pas agit avec prudence, ce qui caractérise la bonne foi (avec l'absence d'animosité personnelle). Cette dernière fut donc condamnée au paiement de 800 euros de dommages intérêts et 300 euros d’amende le 16 septembre 2015 par le tribunal correctionnel de Béthune, qui veut ainsi montrer par sa sévérité exemplaire qu’il faut agir avec prudence et discernement avant de relayer…. un peu hâtivement… des rumeurs sur les réseaux sociaux. Pour plus d'informations sur la diffamation, contactez nous.